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Photographie de Paul Nadar, la comtesse Greffulhe portant la « Robe aux lys » créée par Worth, 1896
© Nadar / Galliera / Roger-Viollet

LA MODE RETROUVÉE

LES ROBES TRÉSORS DE LA COMTESSE GREFFULHE

7/11/2015-20/3/2016
 
Pour la première fois, le Palais Galliera expose la garde-robe d’exception de la comtesse Greffulhe, née Élisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952). Cousine de Robert de Montesquiou, passée à la postérité sous la plume de Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu, la comtesse prête ses traits à la duchesse de Guermantes : « Aucun élément n’entre en elle qu’on ait pu voir chez aucune autre ni même nulle part ailleurs, écrit-il à Montesquiou. Mais tout le mystère de sa beauté
est dans l’éclat, dans l’énigme surtout de ses yeux. Je n’ai jamais vu une femme aussi belle. »

Posted 26 October 2015

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La divine comtesse vécut la fin du Second Empire, deux Républiques, deux guerres mondiales, connut la Belle Époque, les Années folles, et régna sur le gotha durant un demi-siècle. Son influence se déploie après son mariage avec le très fortuné comte Henry Greffulhe. La plus belle femme de Paris – tant d’allure que d’esprit – tient salon dans son hôtel particulier de la rue d’Astorg, reçoit au château de Bois-Boudran ou dans sa villa de Dieppe. 

Maison Worth, tea gown, vers 1897
Velours ciselé bleu foncé sur fond de satin vert, dentelle de Valenciennes
© Stéphane Piera / Galliera / Roger-Viollet

Soinard, robe de jour, vers 1887
Satin de soie vieux rose, applications de velours de soie marron
© Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet

Avant l’heure, elle invente le fundraising : elle fonde la Société des grandes auditions musicales et va transformer les bonnes oeuvres en relations publiques ; pragmatique, elle lève des fonds, fait de la production de spectacles, de la promotion – Tristan et Isolde, Le Crépuscule des dieux de Wagner, les Ballets russes de Diaghilev, Isadora Duncan... Parmi tant d’autres de ses combats, la comtesse soutient le capitaine Dreyfus, Léon Blum, le Front populaire, la République ; se passionne pour les sciences – Marie Curie et l’Institut du radium, Édouard Branly et ses recherches...

Élégance faite femme, exubérante dans ses toilettes, la comtesse Greffulhe met en scène ses apparitions, sait se faire rare, fugitive et incomparablement fascinante dans ses envolées de tulle, de gaze, de mousseline et de plumes, ses vestes kimono, ses manteaux de velours, ses motifs orientaux, ses tonalités d’or, d’argent, de rose et de vert... 

Éventail pliant, 1878
Plumes d'autruche chinées, écaille brune, ornement argent ou vermeil dédoré, diamants,
rubis et émeraudes
© Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet

Hellstern & Sons, paire de souliers, vers 1900-1910
Chevreau rose, noeud en velours noir, cuir crème et gold
© Galliera / Roger-Viollet

Maison Worth, robe byzantine portée par la Comtesse Greffulhe pour le mariage de sa fille,1904
Taffetas lamé, soie et filé or, tulle de soie, application de paillettes
© L. Degrâces et Ph. Joffre / Galliera / Roger-Viollet

Manteau du soir, vers 1925
Lamé argent entièrement brodé de perles, tubes et paillettes bleus et or
© R.Briant et L.Degrâces / Galliera / Roger-Viollet

Maison Worth, robe du soir dite « Robe aux lys », vers 1896
Velours noir, applications de soie ivoire en forme de lys rebrodées de perles et de paillettes métalliques
© L. Degrâces et Ph. Joffre / Galliera / Roger-Viollet

Elle choisit ses tenues pour souligner sa taille fine et mettre en valeur sa silhouette élancée. Le Palais Galliera présente une cinquantaine de modèles griffés Worth, Fortuny, Babani, Lanvin... manteaux, tenues d’intérieur, robes de jour et du soir, accompagnés d’accessoires, de portraits, de photographies et de films... Autant d’invitations à la mode retrouvée, à la rencontre de cette grande dame du Tout-Paris dont l’image est inséparable de ses atours.
 
Cette exposition sera présentée au musée du FIT de New York en septembre 2016.

Ensemble du soir (boléro, robe), vers 1925
Boléro : lamé or et vert, dentelle dorée. Robe : Dentelle métallique aux fuseaux, en fils de soie jaunes dorés et filés métalliques
© Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet

Jeanne Lanvin, robe du soir, été 1937
Natté noir recouvert de tulle noir, tarlatane noire
© P. Joffre et C. Pignol / Galliera / Roger-Viollet
16 à 19/ Illustrations d’Aurore de la Morinerie
© Aurore de la Morinerie

Charles Frederick Worth, robe de garden-party, 1894
Mousseline crêpée de soie rose, taffetas de soie imprimé à motifs de fleurs d’orchidées
© Julien Vidal / Galliera / Roger-Viollet

Du mardi au dimanche, 10h à 18h
Nocturne les jeudis jusqu’à 21h
Fermé les lundis et certains jours fériés
TARIFS
Plein 8 € l Réduit 6 € l Gratuit – de 18 ans
COMMISSAIRE
Olivier Saillard, directeur
du Palais Galliera
SCÉNOGRAPHIE
Béatrice Abonyi
CATALOGUE
Sous la direction d’Olivier Saillard
Éditions Paris Musées, Prix : 30 €
 
PALAIS GALLIERA
MUSÉE DE LA MODE DE LA VILLE DE PARIS
10 avenue Pierre Ier de Serbie
Paris 16e, France
+31 (0)1-56 52 86 00
www.palaisgalliera.paris.fr
#ExpoGreffulhe

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Photo Homepage:
Illustrations d’Aurore de la Morinerie
© Aurore de la Morinerie

Babani, manteau du soir, vers 1920
Soie brochée argent et noir, velours de soie vert
© R. Briant et P. Ladet / Galliera / Roger-Viollet

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